Édifice à nef unique prolongé à l'est par un clocher axial, bas et trapu, puis par une maison mitoyenne (l'ancien presbytère), l'église ne ne distingue extérieurement que par son portail roman de remploi (voir plus bas) et par quelques sobres éléments de décor d'architecture d'inspiration néo-gothique comme les baies quadrilobées en ciment moulé dans les parties hautes de la nef, l'oculus mouluré en façade ou encore les contreforts de la première travée. Deux chapelles assez larges, couvertes par une toiture distincte, complètent le plan en croix latine. Très simple, le volume intérieur est composé de quatre travées voûtées d'arêtes et séparées par d'épais doubleaux retombant abruptement sur des culots en surplomb. De l'ancienne église, l'on ne distingue plus aujourd'hui que le petit sanctuaire carré que surmonte directement le clocher, mais qui se trouve coupé en deux par le mur de refend derrière l'autel. En effet, l'église est principalement documentée au XIXe siècle avec une première reconstruction entre 1838 et 1840 (architecte : Trouilloud fils), puis ensuite avec un exhaussement de 1873 - 1874 (lui donnant probablement son style actuel) sur les plans de l'architecte Firmin Allemand.

Les chapiteaux et la voussure surmontant la porte principale sont probablement (en l'absence de toute référence documentée) des éléments de remploi d'une partie de l'ancien portail roman. En effet, l'arc en plein cintre de ce portail, à l'arête moulurée en tore, et les deux chapiteaux sur lesquels il effectue sa retombée ont été manifestement remontés au-dessus de l'encadrement de la porte dont la facture est bien celle du XIXe siècle. Épannelés en tronc de pyramide, pourvus d'un abaque à dé central saillant et coiffés d'un tailloir profilé en quart de rond qu'orne un bandeau de dés carrés, les chapiteaux présentent un décor sculpté difficilement classable, qui emprunte à un répertoire probablement populaire, très répandu : masques humains ou mi-humains et mi-animaux, sommairement traités. Sur l'un des chapiteaux, ils sont associés à une couronne de feuillages, sur l'autre à une représentation de reptile. Quoique différents par leurs proportions, ces chapiteaux pourrait être comparés avec ceux provenant de l'église disparue du Mottier-de-Bocsozel, pour lesquels on peut proposer une datation vers le milieu du XIIe siècle.