La maison forte est placée dans une position fort peu défensive, à flanc de coteau, sur une pente douce descendant vers le nord. Elle présentait autrefois des éléments de défense non négligeables puisque le logis aujourd'hui conservé était protégé par un mur crénelé entourant une cour quadrangulaire. Des bâtiments annexes s'adossaient à ce mur.
Seul le logis, quadrangulaire, cantonné d'une tour d'angle circulaire abritant latrines et pigeonnier, et flanqué sur sa façade principale d'une tour d'escalier en vis, a subsisté. Ce bâtiment s'élevait sur 4 niveaux : cave, rez-de-chaussée, étage noble et combles sous une haute toiture à forte pente. Dans un effet de monumentalité, cette toiture s'inscrivait entre deux murs pignons couronnés de puissantes souches de cheminée. Planchers et toiture d'origine ont disparu mais les principaux éléments caractérisant cette habitation noble sont bien conservés : escalier, fenêtres à simple traverse sur la face ouest, à meneau et traverses sur la face est, deux cheminées superposées adossées au mur nord. Deux autres cheminées étaient adossées au mur sud, afin de chauffer deux pièces séparées des pièces au nord par une simple cloison (disparue) qui venait s'appliquer au niveau de la tour d'escalier. Ces éléments de confort, nombreux et soignés, le blason qui orne le linteau de la porte (famille de La Balme), celui, disparu qui surmontait le portail de la cour (famille de Briord) ainsi que l'historique du bâtiment, plaident pour une datation vers la fin du XVe siècle.

L'édifice a obtenu le label "Patrimoine en Isère",
récompensant la qualité patrimoniale d'un édifice d'intérêt départemental.