En 1809, Claude Lombard acquiert le domaine. En 1813 il engage des travaux d’extension du château vers le Nord (plan 1832) et acquiert les terres aux alentours. Dans les années 1850 il fait construire de vastes dépendances en pisé à l’emplacement des constructions figurées sur le cadastre de 1832.
C’est surtout à son fils, Herman Lombard de Buffières, que l’on doit l’essentiel de la mise en valeur de Milliassière. Dans les années 1880 il agrandit encore le château vers le Nord (plan 1934) et le remet au gout du jour. Il fait dessiner le parc par les Luizet, paysagistes lyonnais réputés : circulations en lignes courbes entre des bosquets d’arbres ombragés, fait niveler le terrain pour dégager des vues sur le paysage, créer une pièce d’eau et la grande allée d’accès en remblai, plantée d’une double rangée de tilleuls. Son neveu lui succède en 1908. A son tour, il engage des travaux d’extension et fait reconstruire sur ce site une chapelle (plan 1934) provenant d’un château démoli sur la commune de Charnay les Macon.
En 1948, enfin, la propriété passe aux mains de René Fontaine qui en fait une exploitation agricole moderne en construisant d’autres bâtiments d’exploitation avant de devoir s’en défaire 10 ans plus tard.
Relevé du sous-sol par R. Fontaine : laisse penser que le bâtiment d’origine daté du XVe est assis sur les bases d’un édifice antérieur, peut-être la maison-forte de Buffevent mentionnée en 1319.
Au XVIIe siècle le bâtiment semble se présenter comme un édifice de plan quadrangulaire flanqué de deux tours d’angle en poivrière et de deux échauguettes (gauche), avant d’être agrandit plusieurs fois vers le Nord.
Du XVIIe subsiste à l’intérieur deux pièces entièrement tapissées de tentures en cuir polychromes : le bureau et le grand salon. La cheminée du XVIe porte les armoiries de la famille la Mure ; elle proviendrait de l’ancienne maison forte dite de "la Mûre", au lieu-dit le Javet à Succieu (disparue depuis), démontée et remontée ici à une date inconnue dans le grand salon.
Le domaine est labellisé "Patrimoine en Isère" pour sa valeur patrimoniale et son intérêt départemental.